♦ Être ou ne pas Être |
- Article publié le 01 mars 2024
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Personnalité et Divinité
Sommes nous conscient de qui nous sommes ?
♦ La conscience de l'unicité
La conscience du « Je » est la perception de notre existence propre, identifiée comme indépendante du tout. En réalité, nous sommes bien plus que cela. Nous sommes la Totalité. C'est à dire la Création tout entière qui s'observe elle même, à travers la multiplicité de ses expériences. Chacun d'entre nous incarnant une de ces expériences, intimement reliée aux autres dans son essence.
Si l'océan était cette totalité, nous en serions une goutte. Mais cette goutte ne peut être qu'en dehors de l'Océan. Plonger là à nouveau dans l'Océan et elle n'a plus d'existence propre. Cette goutte, c'est l'expérience de l'identité. Une goutte qui même séparée conserve toujours en elle l'information de ce qu'elle est réellement, l'Océan.
La personnalité, construction du « Je »
À la naissance, le bébé ne se perçoit pas comme un être séparé de la mère, ni même de tout ce qui l'entoure. Car il n'a pas encore construit de personnalité, ou d'égo induisant une illusion de séparation. Ce n'est qu'en grandissant, au fils de ses expériences, qu'il reconnaît sa propre identité.
Notre perception du « Je » se construit généralement sur la base de notre égo, auquel nous avons tendance à nous identifier. Hors notre personnalité est une construction d'ordre essentiellement psychique. Elle est le résultat de l'ensemble des expériences vécues et emmagasinées, sur lesquelles nous avons bâti et développé ce que nous pensons être. À ce cumul d'expériences personnelles, s'ajoute à l'héritage de notre biologie, de nos ancêtres, la mémoire de l'humanité en tant qu'espèce, et plus largement, à l'ensemble de la Création.
Qu'est-ce que l'identification au Moi-inférieur ?
♦ Construction physique, émotionnelle et mentale
Le corps physique mémorise et développe différents mécanismes nécessaires à sa survie. On retrouve parmi ceux-ci les fonctions primitives, nos organes vitaux, les émotions propre à la sécurité, comme par exemple la peur face au danger réel, ou encore la douleur qui nous alerte. Ces systèmes permettent de sauvegarder la vie et de garantir son intégrité de manière inconsciente, ou dans un état de conscience même très limitée.
Au delà des mémoires cellulaires, nous gardons aussi en nous celles de nos expériences psychiques, traumatisantes comme épanouissantes. Face à ces événements, généralement de forte intensité émotionnelle, nous avons tendance à créer des schémas de fonctionnement qui vont peu à peu nous définir. L'intellect analyse, valide ou invalide, et décide l'attitude à adopter face à une situation, dans un système qui lui semble à priori cohérent. Ces différents systèmes que nous instaurons vont se matérialiser et modeler nos comportements, nos vies, et le regard que nous portons sur nous-même.
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Héritage généalogique et karmique
Nous savons que notre ADN porte en lui toute l'histoire de l'homme. De la même manière, le lègue de nos lignées ancestrales nous laisse en héritage les qualités développées par nos aïeux, comme leurs blessures non résolues. Cet héritage généalogique et génétique vient donc s'ajouter à la construction de notre identité. Enfin, les expériences karmiques issues de nos vies passées, ponctuent et influencent donc notre vie actuelle, nos expériences et la perception que nous en avons. Ensemble ils façonnent notre personnalité.
Limites de l'identification à la personnalité
Ce qui est problématique, c'est que cette personnalité est souvent construite de manière réflexe et inconsciente, en réaction primitive face à la mémoire de nos expériences. Ce qui crée des façons d'être, des mécanismes de pensée, des sentiments et des vibrations qui ne reflètent pas notre véritable identité.
Ces attitudes automatisées nous conduisent à rechercher des expériences similaires à celles que nous avons aimées, et à réagir de manière erronée face aux situations qui font écho à des expériences négatives. En assimilant une situation à un événement passé, nous nous fermons à la possibilité de vivre une expérience différente dans ce même contexte. Nous créons des situations qui se répètent et vivons dans notre présent le reflet de notre passé, plutôt qu'une expérience nouvelle. Ces boucles nous maintiennent en dehors de la Conscience et altère notre libre arbitre. Elles méritent d'être brisées car elles limitent et ralentissent notre évolution vers une conscience plus vaste et plus évoluée. Toute attitude propre à un niveau de conscience donné, peut un jour ou l'autre être remplacée par un modèle plus conscient.
Une première étape étant d'arriver à un système favorisant la joie, la paix et l'harmonie en nous, en accord avec la volonté de notre Totalité, c'est à dire du Moi Supérieur qui s'exprime à travers le « Je ».
Qu'est-ce que l'identification au Moi-supérieur ?
♦ L'égo, aspect essentiel de l'incarnation
L'égo est un aspect de nous-même qui ne doit pas être séparé du Grand Tout. La personnalité est essentielle à l'incarnation car elle permet l'existence du « Je », et donc la possibilité pour la Conscience divine d'expérimenter sa multiplicité à travers nous. C'est à dire que c'est grâce à l'égo que la Conscience peut faire l'expérience de l'homme, et s'observer sous autant de facettes. Le problème de l'ego vient du fait de s'y identifier en dehors de la Conscience. De percevoir notre « Je » comme le Soi unique, plutôt que comme une expression vivante et unifiée à la Création.
Dans l'expérience consciente de l'unicité, l'identification a un rôle crucial. La dissolution complète de l'égo dans notre Totalité peut ouvrir la porte à certains dangers, issus d'une perception intensément libre de dualité, de notions de bien et de mal, d'aspects positifs et négatifs. L'univers est riche d'énergies de toutes natures, certaines en accord avec la vie comme nous la connaissons sur Terre, d'autre pas. C'est grâce à notre « Je » que nous pouvons exprimer notre libre arbitre, ce qui nous permet de choisir quelles énergies nous allons incarner et véhiculer, et au service de quoi nous voulons nous ranger… Pour traverser et vivre cette identité cosmique plus vaste, il est essentiel de se positionner au service de la Lumière, ce qui sera le garant de l'équilibre et de la justesse dans l'expérience de dissolution.
Idéalement, l'égo s'apparente à un outil, qui œuvre en harmonie avec notre Divinité intérieur. Notre personnalité et tout ce qui la constitue, devient alors l'expression de notre Âme et de notre Esprit. C'est ainsi que nous opérons un véritable retour à nous-même.
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Identification à la Création et Alchimie Divine
S'identifier à la Création, à ce qui est plus vaste que notre égo, est nécessaire à notre évolution et à la pleine expression de qui nous sommes. Lorsque la personnalité, mue par des mécanismes inconscients gouverne, nous perdons le discernement et la lumière de nos actions. Au contraire, libéré de nos mémoires personnelles, nous devenons l'expérience pur et consciente de ce qui nous traverse. Un espace de vacuité prêt à recevoir et rayonner l’œuvre divine.
Au même titre que nos corps, émotionnel et mental forme la structure de base sur laquelle s’appuie notre personnalité, l’Âme et l'Esprit sont les piliers de l'être Supérieur qui nous anime, et que nous pouvons choisir d'incarner. Ce sont eux qui nous lient au Ciel, à notre Être intérieur, à l'Intelligence, à l'Amour, à la Sagesse. Ils sont les représentants de notre force divine, et ils nous hissent sur le chemin de l'évolution. Lorsque nous sommes identifiés au Divin, que nous prenons pour guide le Moi supérieur, nous manifestons notre identité véritable. C'est à dire que nous conservons notre personnalité, mais que celle-ci, propulsée par un émotionnel pur et un mental sain, incarne et resplendit notre volonté la plus élevée. C'est dans l'intimité de notre Âme, sous la gouvernance de l'Esprit, que nous devenons l'expression singulière et alignée de la Totalité qui se manifeste harmonieusement dans le « Je », et que nous opérons l'alchimie de qui nous sommes.
Roch Chopier
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